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Digital ou papier, c’est quoi le mieux pour la planète ?

Digital ou papier, c’est quoi le mieux pour la planète ?

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Le secteur du papier est polluant et gourmand en ressources, même si de réels efforts ont été fournis pour limiter l’impact sur l’environnement. Ce constat est plutôt connu. Alors, on passe au tout numérique pour éviter les dégâts ? Hum, pas si simple.

« Afin de contribuer à la sauvegarde de la planète, merci de n’’imprimer ce mail que si nécessaire ». Qui n’a pas remarqué cette petite mention en bas des mails ? Un bon moyen de penser que, tant que je n’imprime pas les mails reçus, mon impact environnemental est négligeable par rapport à celui du papier. Et pourtant ! Les études sur l’impact environnemental et climatique du numérique ont fleuri ces dernières années, démontrant que le monde virtuel avait moult efforts à fournir pour plus de sobriété. Alors, papier ou numérique, on choisit quoi ?

Le papier, allié du stockage illimité

Le papier dispose d’un avantage conséquent : il est le support de stockage de données le plus fiable dans la durée. Un livre peut être conservé plusieurs centaines d’années dans les conditions adéquates. Il est aussi facile de consulter un document papier à volonté et de se le passer de main en main sans peser sur son empreinte environnementale. A l’inverse, ouvrir un document numérique, c’est à chaque fois une nouvelle navigation, voire un téléchargement, du stockage…et de l’énergie consommée ! Exemple : Appaloosa vous envoie une facture depuis sa boîte mail, facture qui est aussi enregistrée sur un de ses disques durs. Vous la recevez, vous l’ouvrez, vous la téléchargez sur votre ordinateur. En comptant les boîtes mails, elle sera donc stockée en 4 endroits ! Sachant que chaque action (regarder, envoyer, télécharger, stocker) sur ce document consomme de l’énergie, on peut affirmer que le geste n’est pas anodin surtout si, un peu tête en l’air, vous le téléchargez plusieurs fois.

La question du recyclage

Les études réalisant des analyses du cycle de vie du papier et du numérique ont montré que le papier devenait avantageux sur sa fin de vie. Sa fabrication consomme beaucoup d’arbres, d’eau et d’énergie, sans compter le transport, et engendre une pollution conséquente de l’environnement. Cela dit, soulignons qu’entre 2005 et 2015, le secteur a réduit de 50% l’énergie nécessaire pour produire une tonne de papier. Par ailleurs, la filière de recyclage de papier est bien installée. D’après Consoglobe, 5,2 millions de tonnes de papier sont traités chaque année en France. Non pas que recycler du papier soit neutre pour l’environnement, ne soyons pas naïfs, mais elle resterait moins impactante que la fabrication de papier neuf. En revanche, les composants des appareils électroniques que nous utilisons pour ouvrir un document numérique, eux, sont plus difficiles à recycler. D’après l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), 75 % des déchets d’équipements électriques et électroniques ne sont pas recyclés. Outch.

Alors, on fait quoi ?

Vous l’aurez compris, aucune solution n’est parfaite. On entend souvent parler de sobriété en ce moment, et cela vaut aussi pour une communication responsable. Non pas qu’il faille jeter votre ordinateur par la fenêtre – revenir à la tablette d’argile n’est plus une option depuis longtemps. En fait, le choix du papier ou du numérique dépend de vos usages. Selon les cas, le numérique est plus intéressant. Une facture virtuelle aura moins d’impact qu’une facture papier si elle n’est pas imprimée et qu’elle est consultée pendant moins de 30 minutes. Pour aller plus loin, la Poste a commandé une étude instructive comparant les impacts du papier et du numérique sur 16 critères environnementaux. En fait, l’impact d’un document numérique dépend aussi du temps de lecture, du nombre de téléchargements, de visionnages et, forcément, de la fréquence de remplacement des supports électroniques servant à les consulter.

Des pistes pour retarder la fin du monde

L’étude propose plusieurs pistes pour plus de sobriété, parmi lesquelles : améliorer le ciblage et l’adressage des communications papier pour optimiser le taux de lecture ; travailler sur la nature du papier en favorisant des papetiers ayant des labels « développement durable » (ex : FSC) ou des papiers recyclés. Pour le numérique, vous pouvez réduire le nombre de serveurs, réduire le poids des documents envoyés…
Bonne réflexion à tous et, pour la sauvegarde de la planète, veuillez n’imprimer cet article que si nécessaire 😉

Pour aller plus loin :
https://www.lemondedelenergie.com/papier-numerique-ecologie/2020/12/31/
https://solutionsbtob.laposte.fr/mediapositiveimpact

Sources :
https://www.consoglobe.com/duel-papier-vs-numerique-cg
https://www.science-et-vie.com/nature-et-enviro/le-papier-recycle-est-il-vraiment-plus-ecologique-59075.html